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    Le voyage à vélo à la découverte de l'apiculture à travers le monde.
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    La Russie !

    Ce n’est finalement que lorsque nous sommes dans le train Russe en gare de Tallinn que nous réalisons enfin vers où nous nous embarquons. L’Europe semble d’un coup toute petite et toute facile ! Le simple fait de traverser une frontière et de changer de “continent” nous effraie un peu. Que les choses sérieuses commencent !

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    La Russie annonce tout de suite la couleur : la zone frontière est enfaite une grande bande de no-mans land bordée de barbelés et de Gadgeots en uniforme. La météo a décidé de contribuer à l’ambiance plutôt austère en affichant un vilain ciel gris et brumeux... ! En fin de compte, les formalités se font sans encombre. Nous sommes tamponnés et pouvons désormais fixer le paysage à travers la vitre en se répétant : « la vache, c’est la Russie quoi » !

    Le train nous crache nous et notre bazar sur les quais de la gare de Saint Pétersbourg à 1h00 du matin. Tiens l’air à la même odeur qu’en Europe ! Maintenant il s’agirait de savoir où nous sommes dans cette ville immense et trouver notre auberge de jeunesse. Après s’être amusés à jeter nos sacs dans les escalators car il est formellement interdit de remonter les escaliers à côté pour chercher le reste, nous apprenons que le dernier métro vient tout juste de passer et pas de bol nous sommes à une vingtaine de kilomètres d'où nous devons être ! Plan B : taxi. Rentrer deux vélos, deux gros sacs et deux voyageurs dans une petit voiture de type Mégane c’est possible, mais ça coûte chère et ça met la licence du chauffeur en jeu. On est trois à l’avant et le type roule comme un fou à travers Saint Pet en se cachant lorsqu’il entend des sirènes de police. Epique !

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    Nous passerons 4 jours dans cette grande ville pleine de statues et d’immeubles imposants plaqués or. Les soirées au bar sont ponctuées de matchs de foot et ça tombe bien : la Russie est pour la France ! On a voulu fêter notre victoire à la vodka mais le serveur est : « vraiment désolé, les russes là-bas ont tout bu ».

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    Moscou est dans les mêmes tons : ville de Tsars, de l’Or partout et des grosses voitures. Afin de se cultiver un peu et de se la jouer un peu civilisés nous allons mesdames et messieurs, au Bolchoï afin d’assister aux Noces de Figaro, opéra de Mozart... En sandales à scratch ! Yes ! Ceci dit ça a failli ne pas passer... Le lendemain nous mangeons un MacDo provoc sur les pelouses du Kremlin et on reprend la gymnastique de trainer nos sacs à travers la ville et les ivrognes jusqu’à la gare pour aller chercher notre Transib’.

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    L’équipe s’agrandit, à partir de ce moment-là Paula et Myriam, deux espagnoles (ah non pardon, catalanes) nous rejoignent. Seul hic : elles sont dans le wagon 18, nous, le 4...Le train est sur le point de partir et Tom se prend un magnifique « Niet » lorsque l’hôtesse voit nos cartons. C’est véridique, ils ne partiront pas avec nous, sauf si nous leur donnons un petit billet non officiel... La Russie...

    Après une heure où chacun réalise dans quel voyage il s’embarque (7 jours de train pour certains), la vie reprend. On mange, on se change, on visite les lieux... C’est parti pour 5 jours de méditation ferroviaire. Dès le passage du premier fuseau horaire on perd le fil. Tant pis, de toute façon ça va être le bordel dans notre horloge interne ! Il y a des arrêts plus longs toutes les 12 heures. On en profite pour voir nos copines, manger des fruits sur les mini marchés improvisés, courir, se faire couper les cheveux par une dame ukrainienne. Au bout de 3 jours, Olivia décide de pimenter un peu les choses en laissant son passeport sur les quais de la gare de Barabinsk. Ça a failli être retour à la case départ mais les autorités Russes sont d’une efficacité plutôt impressionnante. Spasiva !

    Après environ 100 heures de sommeil, une overdose de nouilles chinoises, une crise d’angoisse liée au passeport, une acclimatation au poisson fumé et 0 douche, nous saluons notre petit espace et la population de notre wagon et descendons à Irkoutsk avec Myriam et Paula.

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    Le but maintenant est de nous rendre sur l’île d’Olkhon au milieu du lac Baïkal. Les routes c’est pour les feignants, nous on prend le chemin piéton...! Nous ne savons pas à ce moment dans quel bourbier nous nous lançons... Pour vous aider à visualiser : votre vélo pèse avec les bagages environ 40kg, les endroits les plus faciles pour passer (en poussant) sont les flaques de boue car sinon tout s’agglutine sous ta fourche. Tu te fais dévorer par les moustiques, tu as avancé de 10 km en 5 heures et il t’en reste à peu près 100 ... Heureusement l’esprit léger des filles étaient là pour éviter la crise de nerfs. Par miracle un pick-up ultra 4x4 passe. On tend le pouce. Double miracle : il s’arrête, et en descends Andrei. Ange tombé du ciel qui nous lance un « Hello Tourists » !

    Andrei nous embarque nous et nos tas de boues (plus aucune différence de couleur entre les vélos, nous et les sacoches) à l’arrière et c’est parti pour le plus extrême des voyages en 4x4. Ça ne passe pas ? Ben tu prends de l’élan et tu forces ! Le tout sur une musique traditionnelle sibérienne. On pensait déjà être à une centaine de kilomètres au milieu de RIEN quand Andrei quitte la piste pour encore 20 km à travers les bois jusqu’à son petit havre de paix : 3 cabanes en rondins de bois, repère des biologistes sibériens. Toute l’année Andrei échappe au monde (femme et gosses compris) pendant 4 jours afin de vivre dans « my forest ». Il nous nourrit, nous montre plein de vidéos bien flippantes de grizzlis pris à 5km de là puis ... sauna ? Sauna ?? Oui nous allons passer ensuite 2 heures tous les 4 à flâner dans un sauna bois fait maison, parfait avant d’aller se coucher dans un lit : probablement une des meilleurs surprises du voyage. Quand le moment le plus dur se transforme en moment le plus agréable !

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    Toujours boueux et perdu, le lendemain sera quand même plus simple. Jusqu’à ce que les routes goudronnées que nous étions si contents de retrouver redeviennent chemin de poussière. La route est le seul accès à l’île qui est assez touristique et donc très fréquenté de Russes qui roulent vite, très vite, et en plus de ça c’est raide. Nous commençons à nous demander si ce fichu lac Baïkal existe vraiment. Enfin la route redevient goudron et descend à pic vers ... un très très grand lac !!

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    On a l’impression de voir un de nos lacs alpins mais agrandi 10 fois. C’est beau. L’eau est tellement claire que nous pouvons la boire tout en nageant. L’île d’Olkhon est le repère des Chamans mais aussi des campeurs, il en a partout ! On voulait quitter l’île en traversant le lac en bateau mais la navette a été brûlée par les locaux l’année dernière... La Russie... Du coup on rebrousse chemin en mini-van soviet, vélos sur le toit après avoir quitté nos copines avec regret. Le lendemain nous reprenons les trains direction la Mongolie après une courte escale à Oulan-Oude et expliqué à une hôtesse de wagon que « non nos vélos ne sont pas pliables ».

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    La Russie... Fidèle et à la hauteur de toutes nos attentes.